La transformation numérique de l'entreprise passe par l’étape de la rénovation des relations entre les directions métiers et la DSI.
Actuellement présidée par le modèle Client/Fournisseur (Ang : Client/Supplier), la gouvernance des relations entre les directions métiers et la DSI doit évoluer.
Pour une entreprise de culture managériale française, cette évolution commence par apprécier la portée du modèle Maîtrise d’ouvrage/Maîtrise d’œuvre (MOA MOE) dans son organisation et son écosystème.
Il s'agira de prendre en compte les discours du modèle, ses entendements, ses mises en pratique...
Grâce à la projection, sur le réseau social de l'entreprise ou sur sa plateforme de social learning, du MOOC-Pitch "Ce qu'il faut savoir sur le modèle MOA MOE avant de se lancer dans la rénovation des relations directions métiers / DSI en vue du numérique", c'est possible immédiatement, avec toutes les parties prenantes et à moindre coûts.
Actuellement présidée par le modèle Client/Fournisseur (Ang : Client/Supplier), la gouvernance des relations entre les directions métiers et la DSI doit évoluer.
Pour une entreprise de culture managériale française, cette évolution commence par apprécier la portée du modèle Maîtrise d’ouvrage/Maîtrise d’œuvre (MOA MOE) dans son organisation et son écosystème.
Il s'agira de prendre en compte les discours du modèle, ses entendements, ses mises en pratique...
Grâce à la projection, sur le réseau social de l'entreprise ou sur sa plateforme de social learning, du MOOC-Pitch "Ce qu'il faut savoir sur le modèle MOA MOE avant de se lancer dans la rénovation des relations directions métiers / DSI en vue du numérique", c'est possible immédiatement, avec toutes les parties prenantes et à moindre coûts.
Teaser
Réalisateur du MOOC-Pitch
Consultant indépendant en innovation numérique et management de système d'information, Tru Dô-Khac propose des prestations reposant sur :
- des projections de MOOC-Pitchs sur réseau social d'entreprise
- des séances de coaching avec des jeux de société d'entreprise spécialement créés,
- le référentiel Cobit®5, édité par l'ISACA, une association professionnelle sise aux Etats-Unis d'Amérique,
- le référentiel "IT Regime Management", édité par Dô-Khac Decision.
- A ce titre, ses travaux sur le modèle Maîtrise d'ouvrage-Maîtrise d'œuvre ont été nominées en 2010 au prix Ae-SCM / AIM, un prix créé par l'association professionnelle Ae-SCM et l'association académique AIM (Association Information Management).
- D'autres travaux ont fondé la conception de IT Regime Management, un référentiel de gouvernance des systèmes numériques de l'entreprise.
*http://www.isaca.org/About-ISACA/Licensing-and-Promotion/Pages/IP-License-Program.aspx
Crédits et références
- Mutation du modèle MOA-MOE, Tru Dô-Khac, Bestpractices-Systèmes d'Information, 12 avril 2010
- Maîtrise d'usage, une notion innovante, Tru Dô-Khac, 23 août 2010, CIO Online
- Best Practices : normes, gros bon sens ou œuvres de l'esprit", Tru Dô-Khac, ITR Manager, 27 avril 2011
- Gestion des affaires en prestations intellectuelles, Dô-Khac Decision
- Les métiers des Systèmes d'Information dans les grandes entreprises - Nomenclature RH - 2011, Cigref
- Référentiels métiers de la branche (Informatique, Ingénierie, Etudes et Conseil), OPIIEC, 2010
- Répertoire interministériel des métiers (RIME), SG, Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie, Ministère du budget, des comptes publics de la fonction publique et de la réforme de l'Etat, novembre 2010
- Cahiers des Clauses Administratives Générales 2009
- Parties prenantes du système d'information : pour un nouveau regard sur la maîtrise d’œuvre et la maîtrise d'ouvrage, CIGREF, 2003
- Loi n° 85-704 du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d'ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d’œuvre privée
- Centre national des ressources textuelles et lexicales
Opinions recueillis sur le web ouvert
Le rapport [Les nouveaux rôles de la fonction SI – Missions, compétences et marketing, Cigref, 2014] se positionne pour une disparition du modèle MOA/MOE, une spécificité française, souvent difficilement compréhensible pour les partenaires internationaux, une directrice de mission d'une association d'entreprises, 21 mai 2014
Références : D'après Loi MOP, Wikipedia (Maîtrise d'ouvrage), 31 juillet 2012
Dès lors que l’on rattache les origines du modèle [MOA MOE] à un dispositif juridique, en l’occurrence la loi MOP (...) on s’aperçoit qu’il est vain de penser pouvoir restituer son essence et sa substance dans une langue étrangère, Tru Dô-Khac, consultant chercheur, 12 avril 2010
il faut l'abandonner [le modèle MOA MOE]. On ne peut pas se déclarer agile, évoluer à l'époque du Web 2.0 en conservant ce mode travail, un DSI, décembre 2009
reste certainement pertinent de continuer à utiliser cette démarche MOA/MOE pour s'industrialiser(...). Mais pour des entreprises dont la fonction SI est jugée mature, cela peut vite devenir un handicap, un DSI, décembre 2009
Ce qui ne marche pas c'est ... de travailler en mode guichet, avec le modèle français de la MOA (Maîtrise d'ouvrage) - MOE (Maîtrise d’œuvre), un DSI, avril 2009
Ses origines remontent à la nuit des temps (...)Notre position est que le modèle MOA-MOE est fondamentalement pertinent, un patron d'une entreprise de services numériques (ESN), octobre 2008
Le vocabulaire de l’informatique abonde en barbarismes (...) S’opposer ici à l’usage serait nager à contre-courant., un expert, 2006
Gardons-nous de tout manichéisme. En particulier de celui qui consisterait à assimiler le modèle MOA-MOE à une "vieille Europe", voire à une "France antique", un consultant, mai 2006
[création de l'entrée] "Maîtrise d'ouvrage" (...) La maîtrise d’ouvrage est responsable de l’efficacité (...) de son système d’information. Elle fait appel à un maître d’œuvre (MOE) informatique et télécoms (...) : Wikipedia, 14 juin 2004
Les débats autour des concepts de maîtrise d’ouvrage et de maîtrise d’œuvre du système d’information sont désormais un serpent de mer de toute réflexion et discussion sur la gouvernance (...) du système d’information de l’entreprise, une association d'entreprises, 2003
Contrairement à une opinion répandue, cette organisation n’est pas "franco-française". Seul le vocabulaire est propre à notre pays, un expert, 2002
Le maître de l'ouvrage est la personne morale (...) pour laquelle l'ouvrage est construit. (...) Il lui appartient, après s'être assuré de la faisabilité et de l'opportunité de l'opération envisagée, d'en déterminer la localisation, d'en définir le programme, d'en arrêter l'enveloppe financière prévisionnelle, d'en assurer le financement, de choisir le processus selon lequel l'ouvrage sera réalisé et de conclure, avec les maîtres d’œuvre et entrepreneurs qu'il choisit, les contrats ayant pour objet les études et l'exécution des travaux. Loi n° 85-704 du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d'ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d’œuvre privée.
Sources des références
Enquête collaborative "Open Creative Survey en 60 s chrono"
Votre expérience de représentation du modèle MOA-MOE
- Recourez-vous au modèle MOA-MOE dans les relations entre les Directions Métiers et la DSI ?
- Recourez-vous au modèle MOA-MOE dans les relations externalisées (l'utlisateur SI et le prestataire SI sont deux entités juridiques distinctes) ?
- Estimez-vous que le modèle MOA-MOE a aidé à clarifier les rôles de chacun ?
- Estimez-vous que le modèle MOA-MOE soit en voie d’être dépassé ?
- Pensez-vous que « Business Owner » est une bonne traduction pour Maîtrise d’ouvrage ?
- Lors d’une formation/coaching de chefs de projet juniors, éclaireriez-vous les pratiques de gestion des systèmes d’information par celles de gestion des constructions publiques ?
- Saviez-vous qu'une loi dite "loi MOP" avait été promulguée ? (en 1985)
- Avez-vous déjà rencontré la formule « Maîtrise d’usage » sur le terrain?
- Pour vous, le modèle « Client / Fournisseur » peut-il être substitué sans perte de sens au modèle MOA/MOE ?
- Pour définir le rôle de la "Maîtrise d'ouvrage déléguée", diriez-vous que « la Maîtrise d’ouvrage déléguée assiste la Maîtrise d’ouvrage » ?
- A votre avis, le modèle MOA-MOE permet-il d’adresser correctement la question de propriété de l’ouvrage ?
- Les termes [chef de projet] « Maîtrise d’ouvrage » et « Maîtrise d’œuvre » figurent dans plusieurs référentiels de gestion de ressources humaines (« Nomenclature 2010 » publié par le CIGREF, Portail des métiers de l’Internet produit par la DUI,…). A votre avis, devrait-on bannir ces termes des référentiels RH ?
Résultats de l'enquête sur Open Creative Survey
Diaporama animé avec voix off
Agenda :
- Des éléments de langage incontournables en management de SI
- Le langage courant impuissant pour séparer ouvrage et œuvre
- Une loi portant ces éléments de langage promulguée en 1985
- Un rapport de référence réalisé par une association d'entreprises
- Une hypothèse sur leur origine issue de travaux épistémologiques
- Un référentiel de mise en œuvre reposant sur les pratiques de la commande publique
- Une représentation collective
Langue : français
Version : beta
Producteur : Dô-Khac Decision, France
Article
MOA-MOE, une représentation collective de l'entreprise numérique, Tru Dô-Khac, Le Cercle Les Echos, 8 juillet 2014.
MOA-MOE, une représentation collective de l'entreprise numérique
Représentation collective de la fonction systèmes d'information de l'entreprise, le
modèle dit Maitrise d'ouvrage Maîtrise d'œuvre (MOA-MOE) est à la fois
un levier et un frein au changement. Il appartient aux dirigeants d'en
faire un levier pour la transformation numérique de leur entreprise.
Au début de l'année, le Gouvernement lançait une mission pour préparer la transformation numérique de l'économie française. Il s'agira notamment "d'éclairer ces transformations" et de "formuler des recommandations d'actions à destination des acteurs économiques" [1].
Pour un acteur économique particulier, la pertinence de ces recommandations dépendra notamment de l'empreinte des représentations collectives chez cet acteur. Chez la fonction systèmes d'information de l'entreprise, il faudra sans doute examiner soigneusement le modèle dit "Maîtrise d'ouvrage – Maîtrise d'œuvre".
Des notions incontournables, mais absconses
Tout d'abord, il convient de noter que "maîtrise d'ouvrage" et "maîtrise d'œuvre" se retrouvent dans la désignation de deux métiers généralement identifiés par les référentiels français des métiers informatiques : ces métiers sont "Chef de projet maîtrise d'ouvrage" et "Chef de projet maîtrise d'œuvre".
À cet effet, on pourra retenir trois référentiels d'acteurs issus respectivement de la demande, de l'offre et de la fonction publique que sont le Cigref, l'Observatoire Paritaire de l'Informatique, de l'Ingénierie, des Études et du Conseil (OPIIEC) et les services généraux du premier ministre.
Malheureusement, pour saisir l'essence des métiers Chef de projet maîtrise d'ouvrage et Chef de projet maîtrise d'œuvre, le langage courant n'est pas d'un grand secours, car les mots ouvrage et œuvre portent le même sens dual : ils désignent à la fois le travail et son résultat.
Par exemple, on pense aux expressions "se mettre à l'ouvrage" et "main d'œuvre", ou "ouvrage d'art" et "gros œuvre".
Une conjecture épistémologique sur les origines
Si l'on se tourne vers les moteurs de recherche, on pourra tomber sur une loi promulguée en 1985 applicable en aménagement du territoire. Il s'agit de la loi dite MOP, qui est relative à la maîtrise d'ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d'œuvre privée.
Il est alors tentant de conjecturer l'origine du modèle dans la loi MOP [2]. Néanmoins, une lecture attentive de la loi montre que celle-ci ajoute, aux côtés des deux rôles "maître d'ouvrage" et "maître d'œuvre", un troisième rôle, celui de "entrepreneur".
Pour expliquer comment ces formules, absconses pour le grand public, ont pu migrer de l'aménagement du territoire vers l'informatique, on peut observer que cette migration a eu lieu lors des années 90, au moment même où les entreprises françaises déployaient des systèmes qualité pour lesquels la relation "client fournisseur" est centrale.
Ainsi, pour faciliter la mise en œuvre des systèmes qualité dans leur périmètre de responsabilité, les managers informatiques se seraient emparés de la terminologie de la loi MOP.
Dorénavant, lorsqu'une entreprise met en œuvre un système informatique en interne, la direction métier est le maître d'ouvrage, et la direction des systèmes d'information, le maître d'œuvre. Lorsque cette entreprise sous-traite la réalisation d'un système informatique à un prestataire, elle est le maître d'ouvrage, et le prestataire, le maître d'œuvre.
Levier ou frein pour la transformation numérique ?
Portant l'idée que la relation "client fournisseur" est un levier pour assurer l'efficacité des systèmes d'information, le modèle "Maîtrise d'ouvrage Maîtrise d'œuvre" oriente les perceptions et les actes des parties prenantes de la fonction systèmes d'information.
Sur le terrain, cela se traduit en processus d'entreprise et en compétences humaines.
Pour cette fonction, le modèle Maîtrise d'ouvrage Maîtrise d'œuvre est donc bien ce que les sociologues désignent par représentation collective. En tant que tel, le modèle est à la fois un levier et un frein au changement.
Dès lors, il appartient aux dirigeants des entreprises françaises d'en faire un levier pour la transformation numérique de leur entreprise.
[1] Le Gouvernement confie à Philippe Lemoine une mission pour préparer la transformation numérique de l'économie française – Portail du ministère du redressement productif 21/01/2014.
[2] Mutation du modèle MOA-MOE, Tru Dô-Khac, Bestpractices-Systèmes d'Information, 12 avril 2010.
Au début de l'année, le Gouvernement lançait une mission pour préparer la transformation numérique de l'économie française. Il s'agira notamment "d'éclairer ces transformations" et de "formuler des recommandations d'actions à destination des acteurs économiques" [1].
Pour un acteur économique particulier, la pertinence de ces recommandations dépendra notamment de l'empreinte des représentations collectives chez cet acteur. Chez la fonction systèmes d'information de l'entreprise, il faudra sans doute examiner soigneusement le modèle dit "Maîtrise d'ouvrage – Maîtrise d'œuvre".
Des notions incontournables, mais absconses
Tout d'abord, il convient de noter que "maîtrise d'ouvrage" et "maîtrise d'œuvre" se retrouvent dans la désignation de deux métiers généralement identifiés par les référentiels français des métiers informatiques : ces métiers sont "Chef de projet maîtrise d'ouvrage" et "Chef de projet maîtrise d'œuvre".
À cet effet, on pourra retenir trois référentiels d'acteurs issus respectivement de la demande, de l'offre et de la fonction publique que sont le Cigref, l'Observatoire Paritaire de l'Informatique, de l'Ingénierie, des Études et du Conseil (OPIIEC) et les services généraux du premier ministre.
Malheureusement, pour saisir l'essence des métiers Chef de projet maîtrise d'ouvrage et Chef de projet maîtrise d'œuvre, le langage courant n'est pas d'un grand secours, car les mots ouvrage et œuvre portent le même sens dual : ils désignent à la fois le travail et son résultat.
Par exemple, on pense aux expressions "se mettre à l'ouvrage" et "main d'œuvre", ou "ouvrage d'art" et "gros œuvre".
Une conjecture épistémologique sur les origines
Si l'on se tourne vers les moteurs de recherche, on pourra tomber sur une loi promulguée en 1985 applicable en aménagement du territoire. Il s'agit de la loi dite MOP, qui est relative à la maîtrise d'ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d'œuvre privée.
Il est alors tentant de conjecturer l'origine du modèle dans la loi MOP [2]. Néanmoins, une lecture attentive de la loi montre que celle-ci ajoute, aux côtés des deux rôles "maître d'ouvrage" et "maître d'œuvre", un troisième rôle, celui de "entrepreneur".
Pour expliquer comment ces formules, absconses pour le grand public, ont pu migrer de l'aménagement du territoire vers l'informatique, on peut observer que cette migration a eu lieu lors des années 90, au moment même où les entreprises françaises déployaient des systèmes qualité pour lesquels la relation "client fournisseur" est centrale.
Ainsi, pour faciliter la mise en œuvre des systèmes qualité dans leur périmètre de responsabilité, les managers informatiques se seraient emparés de la terminologie de la loi MOP.
Dorénavant, lorsqu'une entreprise met en œuvre un système informatique en interne, la direction métier est le maître d'ouvrage, et la direction des systèmes d'information, le maître d'œuvre. Lorsque cette entreprise sous-traite la réalisation d'un système informatique à un prestataire, elle est le maître d'ouvrage, et le prestataire, le maître d'œuvre.
Levier ou frein pour la transformation numérique ?
Portant l'idée que la relation "client fournisseur" est un levier pour assurer l'efficacité des systèmes d'information, le modèle "Maîtrise d'ouvrage Maîtrise d'œuvre" oriente les perceptions et les actes des parties prenantes de la fonction systèmes d'information.
Sur le terrain, cela se traduit en processus d'entreprise et en compétences humaines.
Pour cette fonction, le modèle Maîtrise d'ouvrage Maîtrise d'œuvre est donc bien ce que les sociologues désignent par représentation collective. En tant que tel, le modèle est à la fois un levier et un frein au changement.
Dès lors, il appartient aux dirigeants des entreprises françaises d'en faire un levier pour la transformation numérique de leur entreprise.
[1] Le Gouvernement confie à Philippe Lemoine une mission pour préparer la transformation numérique de l'économie française – Portail du ministère du redressement productif 21/01/2014.
[2] Mutation du modèle MOA-MOE, Tru Dô-Khac, Bestpractices-Systèmes d'Information, 12 avril 2010.
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Au 11/11/15, 2916 vues
Quiz empathique
Question N°1
Les référentiels cités ici définissent le métierQuestion N°2
Pour désigner une action de travailler, quel terme utiliseriez-vous ?
Question N°3
Combien de parties prenantes principales la loi MOP énonce-t-elle ?Question N°4
Le rapport du Cigref distingue deux niveaux de maîtrise d'oeuvre. Le premier est le niveau stratégique ; le second estQuestion N°5
Comment désigne-t-on la discipline académique adressant l'origine, la valeur et la portée d'une science ?Question N°6
Quelle est la durée entre la date de la promulgation de la loi MOP et celle de la publication du rapport du Cigref cité ici ?Question N°7
Quel est l'élément des systèmes qualité représenté par le modèle MOA-MOE ?Question N°8
Avec quelle notion de culture numérique suggère-t-on d'éclairer le lecture du CCAG-PI ?Question N°9
Comment qualifie-t-on ici la nature du modèle MOA-MOE ?Le texte ci-après reprend une partie de l'article "Mutation du modèle MOA MOE".
Publié dans une revue spécialisée, cet article visait à partager des résultats de nos recherches sur les pratiques de management institutionnalisées.
S'appuyant sur les recherches d'une équipe canadienne réputée, ces travaux, de nature épistémologique, ont porté sur une double conjecture,
- celle des origines du modèle dans la loi MOP, un dispositif applicable aux marchés de constructions publiques,
- et celle de la mutation du modèle en une interprétation relationnelle de la trilogie MOA-MOE-MUE (maîtrise d'ouvrage-maîtrise d'œuvre-maîtrise d'usage) employée en aménagement du territoire.
Une conjecture de l'origine du modèle MOA-MOE
Un des principaux reproches que l’on entend émettre sur le modèle MOA/MOE est son caractère non exportable, marqué notamment par la difficulté de trouver une « bonne » traduction en anglais.
En effet, dès lors que l’on rattache les origines du modèle à un dispositif juridique, en l’occurrence la loi MOP [1] qui est relative à la maîtrise d’ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d’œuvre privée applicable aux constructions publiques, on s’aperçoit qu’il est vain de penser pouvoir restituer son essence et sa substance dans une langue étrangère en quelques mots sans en faire une référence explicite. Ainsi, s’il est pratique de traduire maîtrise d’ouvrage par « business owner » dans un CV ou une fiche de poste, on peut s’interroger sur la pertinence de représenter le rôle de maîtrise d’ouvrage par «business owner » dans un manuel méthodologique.
En vue de conforter ce rattachement déterminant dans la compréhension du modèle, retournons dans les années 80, époque de promulgation la loi MOP (1985) et risquons la narration ci-dessous :
À cette époque, l’architecture des SI est propriétaire, centralisée (« mainframe ») et comprend simplement deux couches : d’une part, le matériel et son système d’exploitation, et d’autre part, des programmes développés en code Cobol ou Fortran et dont les fonctionnalités aident le plus souvent à automatiser des opérations de paye, de comptabilité et de facturation. Pour la couche basse, les entreprises françaises se fournissent chez le duopole formé par la multinationale IBM et le constructeur national Bull. A la livraison du matériel, elles en acquièrent la propriété.
Pour la couche haute, en cas de développement externe, les entreprises utilisatrices font appel à des sociétés de services et d’ingénierie en informatique (SSII), des entreprises qui fournissent un travail, -l’œuvre-. A la recette des programmes, la propriété (intellectuelle) du résultat de l’œuvre, -la propriété de l’ouvrage-, est naturellement transférée à l’entreprise utilisatrice qui devient le maître « de » l’ouvrage.
La loi MOP étant en réalité tout un corpus de textes édictés au fil du temps, nous laisserons le lecteur apprécier si cette courte narration avec ses approximations est suffisante pour plaider en faveur de la conjecture d’une transformation de certains éléments de la loi MOP en une pratique de gestion en SI qui est devenue le modèle MOA-MOE.
[1] Loi n° 85-704 du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d'ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise d’œuvre privée
Question N°1A
Dans le cadre d'un déploiement d'un référentiel de management SI dans les filiales internationales d'une entreprise de culture managériale française, pourquoi est-il délicat de traduire "maîtrise d'ouvrage" en anglais ?Question N°2A
Voyez-vous d'autres termes issus de la construction de bâtiment et employés en systèmes d'information ?Les deux textes ci-après sont extraits de l'article "Maîtrise d'usage, une notion innovante" (2010), mais en changeant les inter-titres.
Le modèle MOA MOE, 20 ans de bons et loyaux services
Probablement issu de la loi MOP, un dispositif législatif pour les constructions publiques promulgué en 1985 [1], le modèle Maîtrise d'Ouvrage / Maîtrise d'Oeuvre, dit « MOA-MOE » est largement utilisé dans la gestion des systèmes d'information des entreprises françaises.
Ainsi, « Nomenclature 2009 » [2], le référentiel des métiers de l'informatique publié par le CIGREF retient parmi une trentaine d'emplois-métiers, les emplois-métiers de « Chef de Projet Maîtrise d'Ouvrage » et « Chef de Projet Maîtrise d'Oeuvre ».
Depuis 20 ans que ce modèle rend de bons et loyaux services, son fondement n'a pas été remis en cause et les difficultés soulevées dans la pratique ont trouvé leurs solutions.
Ainsi, une étude du CIGREF de 2003 [3] indique « un clivage entre maîtrise d'ouvrage et maîtrise d’œuvre », une « approche difficilement transposable à l'international » et « un modèle unique de représentation ». Face à ces difficultés, le CIGREF conseille quelques mesures : l'institution d'un « arbitre », la mise en place de « processus de coopération entre acteurs », la reconnaissance de la « différence entre rôles et acteurs », et enfin la « distinction entre la maîtrise d'ouvrage et les utilisateurs finals».
[1]Mutation du modèle MOA-MOE, Tru Dô-Khac, Bestpractice-Systèmes d’information, N°44, 2010.
[2] Nomenclature 2009- Les emplois-métiers du SI dans les grandes entreprises, CIGREF, 2009
[3] Parties prenantes du système d’information : pour un nouveau regard sur la maîtrise d’œuvre et la maîtrise d’ouvrage , CIGREF, 2003
Ainsi, « Nomenclature 2009 » [2], le référentiel des métiers de l'informatique publié par le CIGREF retient parmi une trentaine d'emplois-métiers, les emplois-métiers de « Chef de Projet Maîtrise d'Ouvrage » et « Chef de Projet Maîtrise d'Oeuvre ».
Depuis 20 ans que ce modèle rend de bons et loyaux services, son fondement n'a pas été remis en cause et les difficultés soulevées dans la pratique ont trouvé leurs solutions.
Ainsi, une étude du CIGREF de 2003 [3] indique « un clivage entre maîtrise d'ouvrage et maîtrise d’œuvre », une « approche difficilement transposable à l'international » et « un modèle unique de représentation ». Face à ces difficultés, le CIGREF conseille quelques mesures : l'institution d'un « arbitre », la mise en place de « processus de coopération entre acteurs », la reconnaissance de la « différence entre rôles et acteurs », et enfin la « distinction entre la maîtrise d'ouvrage et les utilisateurs finals».
[1]Mutation du modèle MOA-MOE, Tru Dô-Khac, Bestpractice-Systèmes d’information, N°44, 2010.
[2] Nomenclature 2009- Les emplois-métiers du SI dans les grandes entreprises, CIGREF, 2009
[3] Parties prenantes du système d’information : pour un nouveau regard sur la maîtrise d’œuvre et la maîtrise d’ouvrage , CIGREF, 2003
Question N°1B
Pour éviter l'écueil d'un clivage entre MOA et MOE, que préconise le Cigref ?Question N°2B
Comment pourrait-on établir que le modèle MOA-MOE est une pratique de management institutionnalisée ?
La limite intrinsèque du modèle MOA-MOE
Dans les années 80, la propriété intellectuelle allait de soi pour les développements sous-traités par les entreprises utilisatrices à des sociétés de services et d'ingénierie en informatique (SSII) : ces dernières fournissaient un travail, -l’œuvre- ; à la recette des programmes, la propriété (intellectuelle) du résultat de l’œuvre, -la propriété de l'ouvrage-, était naturellement transférée à l'entreprise utilisatrice qui devenait le maître «de» l'ouvrage...
Les années 2010 amènent le développement des architectures orientées services (SOA) et du Cloud.
La propriété des modules SOA et des logiciels délivrant les services Cloud devient alors déterminante dans une architecture de système d'information. Mais en outre, comme l'innovation étant devenue, depuis la crise, un avantage concurrentiel, la propriété intellectuelle des SI devient une question stratégique.
Malheureusement, le modèle MOA-MOE ne fait pas apparaître une séparation entre la propriété d'un SI et son usage et, dès lors, n'invite pas à adresser la propriété intellectuelle à ce niveau stratégique.
Dans les années 80, la propriété intellectuelle allait de soi pour les développements sous-traités par les entreprises utilisatrices à des sociétés de services et d'ingénierie en informatique (SSII) : ces dernières fournissaient un travail, -l’œuvre- ; à la recette des programmes, la propriété (intellectuelle) du résultat de l’œuvre, -la propriété de l'ouvrage-, était naturellement transférée à l'entreprise utilisatrice qui devenait le maître «de» l'ouvrage...
Les années 2010 amènent le développement des architectures orientées services (SOA) et du Cloud.
La propriété des modules SOA et des logiciels délivrant les services Cloud devient alors déterminante dans une architecture de système d'information. Mais en outre, comme l'innovation étant devenue, depuis la crise, un avantage concurrentiel, la propriété intellectuelle des SI devient une question stratégique.
Malheureusement, le modèle MOA-MOE ne fait pas apparaître une séparation entre la propriété d'un SI et son usage et, dès lors, n'invite pas à adresser la propriété intellectuelle à ce niveau stratégique.
Question N°1C
Quelle est la limite intrinsèque du modèle MOA MOE ?Le texte ci-dessous est un extrait de l'article "Best Practices : normes, gros bon sens ou œuvres de l'esprit", Tru Dô-Khac, ITR Manager, 27 avril 2011.
La notion de "pratiques de management institutionnalisées"
Pour la théorie institutionnelle, les référentiels de gestion
de systèmes d’information sont des "pratiques institutionnalisées"[1].
Le chemin d’institutionnalisation peut être représenté par un cycle à trois grandes étapes :
C’est dans cette perspective qu’apparaît tout l’intérêt des recherches de certains travaux sociologiques. Reprenant des réflexions sur les limites de la théorie institutionnelle qui veut que les acteurs acquiescent inconsciemment à de telles pratiques [2], ceux-ci tendent à montrer que, face à l’influence des Best Practices, les managers et chefs de projet SI recourent à toute une palette de réponses : « acquiescement, compromis, évitement, provocation et manipulation » [3].
[1] L'institutionnalisation des pratiques de gestion de projet dans les projets de systèmes d'information, Muriel Mignerat et Suzanne Rivard, Actes du congrès de l'ASAC, Banff, juin 2006.
[2] Strategic responses to institutional Processes, Christine Oliver, The Academy of Management Review, Vol 18, 1991
[3] Réponses stratégiques des gestionnaires de projets SI aux influences des pratiques de gestion institutionnalisées, Muriel Mignerat et Suzanne Rivard, Congrès de l’ASAC, Juin 2007.
Le chemin d’institutionnalisation peut être représenté par un cycle à trois grandes étapes :
- une étape de "secousses" où le consensus existant est remis en question sous l’effet d’événements exceptionnels,
- une étape de "pré-institutionnalisation" où des réponses aux ruptures émergent sur le terrain opérationnel, sont reproduites tout en étant conceptualisées par quelques champions,
- et enfin une étape de maturité où les concepts nouveaux sont constitués en doctrine, les réponses opérationnelles systématisées et portées par des communautés d’intérêts à l’ensemble des acteurs.
C’est dans cette perspective qu’apparaît tout l’intérêt des recherches de certains travaux sociologiques. Reprenant des réflexions sur les limites de la théorie institutionnelle qui veut que les acteurs acquiescent inconsciemment à de telles pratiques [2], ceux-ci tendent à montrer que, face à l’influence des Best Practices, les managers et chefs de projet SI recourent à toute une palette de réponses : « acquiescement, compromis, évitement, provocation et manipulation » [3].
[1] L'institutionnalisation des pratiques de gestion de projet dans les projets de systèmes d'information, Muriel Mignerat et Suzanne Rivard, Actes du congrès de l'ASAC, Banff, juin 2006.
[2] Strategic responses to institutional Processes, Christine Oliver, The Academy of Management Review, Vol 18, 1991
[3] Réponses stratégiques des gestionnaires de projets SI aux influences des pratiques de gestion institutionnalisées, Muriel Mignerat et Suzanne Rivard, Congrès de l’ASAC, Juin 2007.
Mise à jour avril 2023: réponse de ChatGPT
Sur Gouvernance numérique de l'entreprise créative
Maîtrise d'ouvrage - maîtrise d’œuvre - maîtrise d'usage (chat avec ChatGPT)
Maîtrise d'ouvrage, maîtrise d’œuvre et agilité (chat avec ChatGP)
Sur Gouvernance numérique de l'entreprise créative
Maîtrise d'ouvrage - maîtrise d’œuvre - maîtrise d'usage (chat avec ChatGPT)
Maîtrise d'ouvrage, maîtrise d’œuvre et agilité (chat avec ChatGP)
Extraits de discussion sur réseau social professionnel ouvert
Accès via le site Innovation collective sur réseaux sociaux professionnels ouverts
"Maîtrise d'ouvrage-Maîtrise d'œuvre (MOA-MOE) : conservation, extinction ou mutation du modèle ?" Re-InventIT LinkedIn, novembre 2010- mai 2011, 38 échanges
Faut-il nommer un responsable de la phase post mise en recette distinct du chef de projet Maîtrise d'ouvrage ? EMSI Grenoble LinkedIn , octobre 2015, 15 échanges
Le "modèle Maîtrise d'ouvrage Maîtrise d’œuvre" est-il compatible avec DevOps ? Re-InventIT LinkedIn, octobre 2015, 23 échanges
Contrat pédagogique de la projection sur le présent site
Projection en accès libre, gracieux et immédiat : exclusivement sur ce site.
Libre : pas de login et, à fortiori, de déclaration de données à caractère personnel
Gracieux : pas de contribution financière demandée
Immédiat : un simple clic
Contrat d'animation (Service Level Agreement)
Pour échanger, nous vous proposons de se retrouver sur un réseau social ouvert à contenu professionnel.
L'animation relève du meilleur effort.
Néanmoins, nous échangeons volontiers comme le montre les traces de discussions que nous avons (co)animées sur divers groupes LinkedIn depuis novembre 2010 [1].
Vous êtes donc cordialement invités à nous stimuler en prenant contact.
Regime management for enterprise et IT services
[1] 110 discussions sur Linkedin animées par Tru Do-Khac
Autres cas d'utilisation : déterminés par le Code de la propriété intellectuelle, notamment L 122-5.
Cookies (traitement des données à caractère personnel)
Le billet porteur du MOOC Pitch est propulsé par le service Blogger de Google.
Les enquêtes collaboratives sont propulsées par le service SurveyMonkey. Le paramètre "enregistrement des adresses IP" a été positionné à "désactivé".
Les articles sont également accessibles sur Le Cercle Les Echos aux conditions de Les Echos.
Concernant les cookies, le visiteur est invité à consulter les avertissements de SurveyMonkey, Blogger, de LinkedIn et de Les Echos.
Hormis les cookies opérés par les acteurs cités ci-dessus, Dô-Khac Decision n'a pas activé des cookies spécifiques.
Technologies et services numériques utilisés pour cette projection en accès libre sur le web ouvert
Ce MOOC Pitch est propulsé par l'ingénierie frugale* du Personal MOOC V1, qui intègre les services / technologies numériques suivant : Blogger de Google, w3schools.com de Refsnes Data (Norvège), PowerPoint 2013 de Microsoft, SurveyMonkey, LinkedIn, Le Cercle Les Echos.
*frugal est au sens du mot indi "Jugaad". "L'innovation Jugaad. Redevenons ingénieux !" Navi Radjou, Jaideep Prabhu,Simone Ahuja, 2013, Editions Diateinos
Projection dans le cercle privé de l'entreprise
Projection en entreprise, en association professionnelle, en établissement de formation
La projection sur le présent site a pour objectifs de
- donner un accès libre sur le web ouvert au contenu du MOOC-Pitch,
- donner un exemple d'animation à partir de trois simples questions posées sur un réseau social ouvert à contenu professionnel (LinkedIn).
Dans un contexte fermé ( réseau social d'entreprise, association professionnelle, établissement de formation,...), les objectifs et contexte (engagement des sponsors, vitalité du réseau social, séniorité du community manager, présence de consultant en gouvernance de projets de système d'information, technologie du réseau social ou plateforme de social learning) déterminent le séquencement du contenu déposé au fil de la projection.
Grâce à son ingénierie modulaire et ouverte, le short MOOC est facilement portable sur tout service/technologie numérique de réseau social d'entreprise ou plateforme de social learning.
Enjeux pour l'entreprise et prix par mois par collaborateur
La vidéo ci-dessous expose en trois minutes les enjeux pour l'entreprise ainsi que le prix de mise à disposition du contenu pour projection sur le réseau social ou plateforme de social learning d'une entreprise (prix par mois par collaborateur).
Vidéo en accès libre sur le web ouvert (YouTube)
Pour des renseignements complémentaires, vous êtes invités à prendre contact.
Référentiels de mise en œuvre
Gestion des relations d'affaires en prestation intellectuelle
Gouvernance de la propriété intellectuelle en relation d'affaire
MOOC-Pitchs connectés
SLA, une notion essentielle en entreprise numérique, Tru Dô-Khac, Dô-Khac Decision 2014.
Trois innovations pour rénover les relations métiers / DSI en vue du numérique
Le présent MOOC-Pitch est la seconde version d'un MOOC publié sur le site "Innovation et gouvernance numérique d'entreprise"
Si vous souhaitez afficher les références/liens d'un MOOC "connexe" , vous êtes invités à prendre contact.